La rédaction web : la dichotomie du rédacteur
Il est reconnu que la rédaction de bon contenu est déterminante dans le succès de tout site web. Lesdits contenus doivent être à même de séduire à la fois l’internaute et les moteurs de recherches.A l’heure de rédiger une page ou un texte, il est donc primordial pour le rédacteur web de garder cette double problématique à l’esprit. Il doit être à même de produire une écriture de qualité, tout en sachant l’optimiser. Ne croyez pas qu’une vague « recherche sur internet » et l’emploi de quelques « mots clés » suffisent !
Tous les titres, toutes les phrases font l’objet d’une étude et d’une réflexion approfondie.
Certes, savoir écrire et mettre en forme est essentiel, mais s’assurer la reconnaissance du lecteur et des moteurs de recherche l’est tout autant. Le référencement naturel et le succès de la communication en dépendent.
Par le biais de quelle formation devient-on rédacteur web ?
Je suis de ceux qui se sont formés sur le tas. C’est souvent le cas pour le métier de rédacteur web freelance.
Certes, l’écriture m’a toujours plu, mais il m’a fallu énormément de travail pour saisir l’univers du SEO. Le référencement et les pratiques qui y sont liées nécessitent un temps de formation et d’apprentissage :
- Saisir les contraintes et les attentes édictées par les moteurs de recherche, tout en se formant au web marketing.
- Ne jamais perdre de vue les internautes ni le client durant la phase de production de contenus. Vous écrivez au nom d’un client, ne l’oubliez jamais, son positionnement en dépend.
- Optimiser la phase de recherche d’informations, tout en étant capable d’en tirer des conclusions pertinentes. C’est par ce biais que l’on peut produire un contenu avec une vraie valeur ajoutée, apportant ainsi l’information que les concurrents ont oubliée.
- Optimiser la sémantique de chaque page et chaque texte, grâce à l’emploi d’outils, le tout en tentant de donner un aspect naturel à la lecture de chacun.
Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas seulement d’avoir une belle écriture et un bon style. Il faut être à même de camoufler et d’enrober le marketing dans un écrin informatif !
Il n’y a donc pas de formations à proprement parler. Ce qui importe, c’est d’ avoir des prédispositions à traiter un peu tous les thèmes. Certains rédacteurs sont spécialisés sur des thématiques bien précises, mais la majorité est amenée à parler de tous types de sujets. Il faut donc être très curieux, surtout au début !
La schizophrénie guette toujours le rédacteur web !
Comme je l’ai dit, il faut à la fois prendre en compte le client au service de qui on écrit, ses clients et les internautes qu’il peut intéresser, ainsi que les moteurs de recherche et leurs attentes !
En clair, il devient vite difficile d’écrire du Baudelaire ! Cela dit, ce n’est pas pour autant que la qualité d’écriture doit en pâtir. Il ne faut pas sous-estimer le niveau de lecture de l’internaute. Au contraire ! Ce dernier apprécie souvent d’avoir un contenu de qualité sous les yeux.
La lecture de phrases et de textes bien tournés provoque toujours un sentiment de satisfaction. Il y a comme quelque chose de flatteur derrière… Un contenu bien pensé peut faire en sorte que l’internaute puisse « se sentir intelligent ». Et le résultat n’en est que meilleur, croyez-moi ! Le web et internet en général, regorgent de contenu de piètre qualité. On ne lit que trop souvent des textes rédigés avec un niveau de langage « parlé ». Cela convient peut-être pour les réseaux sociaux, voire pour type de lecteur, mais il est appréciable de trouver des articles bien rédigés, bien pensés.
Néanmoins, le rédacteur doit également composer avec les attentes des moteurs de recherche. Il est tenu d’utiliser certaines lexies relatives au sujet traité. Et c’est là une des plus grosses difficultés… Il doit le faire tout en faisant en sorte que l’ensemble paraisse naturel. La fameuse « optimisation sémantique » nous fait parfois souffrir !
L’optimisation sémantique : l’art de la figure imposée !
Selon la thématique à traiter, la concurrence peut s’avérer rude, surtout en première page. Dans ce cas, il faut rivaliser de malice pour arriver à se démarquer. Vous comprendrez facilement que rédiger « le guide ultime sur le choix d’aspirateur » demandera plus d’effort que « la fabrication des billes en verre dans le Périgord » !
Dans ce cas, nous avons recours à des outils capables d’évaluer la quantité de lexies que nous devrons insérer dans le texte ou la page à rédiger. En gros, on vous vide un sceau de pièces Lego par terre, et on vous demande de fabriquer « l’Etoile Noire de Star Wars » avec… Pas toujours très évident !
C’est alors qu’il faut redoubler de roublardise. Il faut jouer sur les formules, jouer sur la longueur, tout en gardant à l’esprit que toutes ces pages doivent être lues, donc comprises. C’est à ce moment là que l’on maudit un peu les contraintes SEO !
En ce qui me concerne, ça m’amuse beaucoup. En réalité, je pars de mon plan puis je construis ma rédaction en empilant chaque brique. Le truc est de faire bien attention à ne pas se laisser emporter par les lexies imposées, et de toujours suivre le plan initial. L’emploi de certains mots fait même germer des idées.
C’est là, que pour ma part, je prends le plus de plaisir. C’est comme si quelqu’un s’emparait de moi pour poursuivre le travail. Je veille malgré tout au grain en faisant en sorte de ne pas m’éloigner du titre et du thème de l’ensemble, mais des envolées lyriques permettent parfois de transmettre des émotions que le simple marketing de contenu basique ne permet pas. C’est une de mes valeurs ajoutées. A ce niveau, il est vrai que la formation littéraire est un avantage.
Pas de bons contenus sans liens
Du point de vue éditorial, il est important d’anticiper le contenu web à venir. Ecrire en sachant quel article est à venir permet d’anticiper un futur lien entre les deux. Du point de vue maillage interne, les liens sont d’autant plus intéressants qu’ils sont contextualisés. De fait, l’inscription d’un futur lien dans un contexte favorable est à anticiper.
C’est la raison pour laquelle un calendrier éditorial est intéressant lorsqu’on écrit pour un client au long cours. Amis rédacteurs, si votre client passe par une agence, 2 solutions s’offrent à vous :
- Soit, vous gérez cette ligne éditoriale que votre client valide.
- Soit, un manager ou un responsable vous fournit les thèmes à venir.
Dans tous les cas, si vous êtes sur un client récurrent, évitez de travailler à l’aveugle, cela peut s’avérer pénible au fil du temps. De plus, vous pourrez anticiper la contextualisation des liens internes. Cela rendra votre travail d’autant plus pertinent.
Comme je vous l’ai dit, je suis autodidacte. A défaut de formation, on apprend ces choses là à l’usage, parfois dans la souffrance. Au fil de la rédaction de nouveaux articles, on vous demande de revenir en arrière et de reprendre certains passages d’anciennes pages pour pouvoir y insérer un lien efficacement. Il n’est rien de plus pénible que ce genre de réécriture qui n’est en rien gratifiante.
Si vous en avez la possibilité, créez vous-même la stratégie de contenu. A vrai dire, il est très intéressant d’être concepteur rédacteur. Vous décidez du contenu éditorial à venir, en accord avec le client, puis vous déroulez tranquillement votre rédaction selon un calendrier entendu. Votre progression et votre netlinking évoluent en adéquation.
Cet aspect fait partie des bonnes pratiques liées à la relation client, ainsi qu’au confort de travail. Tout le monde sait ce qu’il a à faire.
La rédaction de contenu, ce n’est pas simple tous les jours !
Vous l’aurez bien compris, écrire pour le web est bien loin du journalisme. La nature de l’écriture est conditionnée par les nombreuses contraintes qu’il faut garder en tête :
- L’optimisation SEO.
- Être à même de fidéliser et de respecter l’internaute.
- Bien comprendre l’univers du client pour y coller au mieux.Tâcher d’écrire avec style tout en respectant les codes du marketing web.
- Il faut maîtriser l’emploi de différents outils, tant d’analyse que d’optimisation sémantique.
En clair, chaque texte, chaque page, chaque paragraphe, chaque intertitre doit être pensé clairement et s’inscrire dans une stratégie web bien plus globale.
Donc, à ceux qui découvrent le référencement par la rédaction de contenu SEO, comme à ceux qui sont conscients qu’il est essentiel pour une stratégie marketing réussie, gardez à l’esprit qu’un rédacteur web ne fait pas que coucher des mots sur du papier ou sur un écran. Il est tenu de maîtriser les contraintes liées au contenu destiné à internet. Tant la forme que le fond pour lequel il opte sont le résultat d’une réflexion souvent intense. Comme d’autres métiers du web, son rôle est essentiel pour un référencement web efficace et réussi.
Chers clients, au même titre qu’un bon consultant SEO, un bon rédacteur peut vous faciliter la vie et vous fournir les clés d’une meilleure communication. Soyez-en conscients et ne négligez donc pas la rédaction de contenu web. Elle est bien plus porteuse en matière de référencement naturel que vous ne l’imaginez.