Première étape du voyage : la côte mexicaine

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Atterrissage à Cancùn

Je vous vois venir : à l’évocation du nom de Cancùn, beaucoup penseront « Spring break », beuverie, et grosse teuf.

Pour nous, Cancùn a été synonyme de décalage horaire, farniente, récupération et tentative de réaliser que le voyage venait bien de commencer. Comme je l’ai déjà dit, les derniers jours en France ont été super riches en émotions, et la veille même du départ, on écrivait nos dernières lignes pour nos clients.

Dans ces conditions, difficile de réaliser que nous nous envolions à plus de 9000 kilomètres, pour une durée indéterminée. Nous avons été pris dans un tourbillon d’émotions, obligés de saluer tout le monde avant de partir. Beaucoup de marques d’affections, des larmes, certains aurevoirs aux formes d’adieux, bref, beaucoup d’émotions en très peu de temps.

Cancùn a donc représenté pour nous l’occasion de nous remettre de tout ça !

Piscine, farniente, coupe du monde et iguane

Voilà les mots qui résument le mieux ce que l’on a fait dans cette ville !

A vrai dire, nous étions un peu perdus. Tant de marques d’affection, ça te retourne et rien d’évident à s’en remettre. Ceci-dit, la grande piscine de l’hôtel qui donnait directement sur l’océan a bien aidé à nous consoler ! Le lieu était juste fou. Les palmiers et les cocotiers présents dans l’espace commun nous faisaient bien sentir que nous avions mis le pied en « terra incognita » pour nous.

Tous les matins, à l’heure du petit déjeuner, un iguane venait nous saluer. On l’a appelé « Don Iguano ». On s’est dit que les iguanes remplaçaient certainement les chats dans le coin.

hôtel-Casa-Mexicana-Cancùn-piscine

Premiers échanges avec un mexicain

Tous les matins, un homme d’une soixantaine d’années nous servait. Au début, le contact était relativement limité. L’homme était habitué aux touristes qui ne le considéraient que comme un élément supplémentaire du décors. Mais très vite, à force de lui poser des questions et d’essayer d’en savoir plus sur les fruits que nous mangions, sur les mœurs locales, ou sur les habitudes alimentaires des iguanes (c’était pour rassurer Margot qui trouvait Don Iguano assez impressionnant !), ce gentil monsieur s’est mis à nous parler.

D’une, nous avons appris que ces bestioles étaient frugivores et herbivores (ouf !), et de deux, nous avons eu droit à un traitement de faveur. Il ramenait des fruits de son jardin pour nous les faire goûter ! Nous avons aussi appris que Cancùn ne disposait pas de système d’évacuation des eaux et que la ville était régulièrement inondée. Il nous a invité à découvrir la ville, mais à vrai dire, nous étions épuisés et nous partagions nos journées entre piscine, sieste et match de foot. Oui, nous avons eu la bonne idée de partir pendant la coupe du monde !

Ces quelques jours à Cancun nous ont permis de nous mettre au diapason avec l’heure locale et de goûter à la cuisine mexicaine, histoire de nous faire une idée de ce qui nous attendait. Vous l’aurez bien compris, nous n’avons pas vu grand chose de la station balnéaire, mais est-ce un mal ? Je ne pense pas ! C’était simplement le point de départ de l’aventure et de notre séjour au Mexique.

Direction Tulum

La seconde destination fut Tulum. Nous avons pris un bus et longé la côte du Yucatan. Le fait le plus marquant, c’est l’absence de vide laissé par la nature entre les villes. Entre puebla et puebla, la Riviera Maya est colonisée par une jungle luxuriante ! Pas un terrain vague ! Tout est densément peuplé par des milliers d’essences d’arbres que je ne connais même pas (si, en fait, j’en connaissais quelques-unes…).

Ce fut aussi notre premier contact avec les routes d’Amérique centrale… Encore, dans cette partie du pays, elles ont le mérite d’être droites, mais elles sont tout aussi défoncées que partout ailleurs au Mexique.

Tulum avait pour nous tout d’un endroit paradisiaque :

  • Plage de sable blanc et fin.
  • Récifs coralliens.
  • Site archéologique.
  • Eau cristalline.
Tulum-plage-sable-blanc

Oui mais voilà, c’était sans compter la présence massive d’algues ! Elles reviennent chaque année à la même période et sont plus présentes d’année en année. La faute aux rejets massifs d’azote dans l’océan. Il en faut plus pour nous arrêter et nous sommes allés profiter de l’ambiance des plages paradisiaques… mais le spectacle des travailleurs qui passent leur temps à remplir des brouettes entières desdites algues nous faisait sentir un peu mal à l’aise. On se dorait la pilule tandis que eux trimaient comme des forçats.  J’avais l’impression de voir Sisyphe au travail : plus ils en enlevaient, plus il en revenait.

En clair, ce ne sont pas les plages qui nous ont le plus marqué.

 

Premier site archéologique

En revanche, le site de Tulum nous a subjugué. Pour moi, voyager au Mexique était synonyme de découverte de la civilisation Maya. Et bien là, je n’étais pas déçu !

Le site est perché sur un plateau rocailleux, qui donne sur des falaises abruptes qui finissent dans l’océan. Dans ce lieu, nous avons découvert un des endroits d’où les Mayas virent arriver les espagnols en 1505. Le moment a réellement été magique. En écoutant les guides qui nous entouraient, j’ai été bluffé de voir à quel point cette civilisation était en avance et en osmose avec la nature, loin des sauvages que les conquistadors ont décrits. Le premier contact avec la culture Maya était de bonne augure.

Tulum-site-archéologique
tulum-pyramide-site-archéologique

Les iguanes sont les rois de la cité. Ils se prélassent au soleil et atteignent des tailles impressionnantes. Plus d’un devait mesurer près de 2 mètres de la tête à la queue.

Tulum : une impression en demi teinte

Pour ce qui est de Tulum, on sent le tourisme de masse. Les gens nous abordaient plus facilement en anglais qu’en espagnol. Les bouteilles de sodas de 3 litres se trouvent dans toutes les boutiques, et elles sont parfois moins chères que l’eau en bouteille !

On a goûté la fameuse tortilla, présente à tous les repas, les tacos, de même que les piments… Un soir, un serveur nous a osé un bol de légumes sur la table en attendant que le repas arrive. J’ai vu un petit poivron orange, que je me suis empressé de croquer… Très mauvaise idée ! Il n’y a quasiment pas de poivrons au Mexique, en revanche, il existe des dizaines de sortes de piments. Le feu s’est emparé de ma bouche et de ma gorge, au point de me donner un hoquet sans fin. J’ai cru mourir sur le coup. Le repas qui a suivi était particulièrement fade. Même ma bière avait un goût sucré. Je m’étais brûlé les papilles !

Quand je l’ai dit au serveur, il a explosé de rire en me disant : « Esté, es la bomba ! ». En comparaison, la sauce tabasco est encore douce. Je m’en rappellerai pour la suite du voyage…

Bref, Tulum nous a permis de toucher un peu plus la culture mexicaine du doigt, mais on se sentait dans un lieu américanisé. Les plus beaux lieux du pays restaient à découvrir, et nous comptions bien nous y rendre. S’il est possible de se rendre hors des sentiers battus, on essaie toujours de le faire…

Du coup, Tulum visité, direction le Chipaps, une des régions les plus pauvres du Mexique, mais où Palenque et San Cristobal de las Casas nous attendent. Bus et avion, direction Tuxtla Gutierrez ! Au revoir le Golfe du Mexique et les Caraïbes, à nous les terres.