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Mon travail de rédacteur web

Tout d’abord, je me présente toujours comme rédacteur web. Cependant, plus je rencontre d’homologues, plus je me rends compte que je me détache peu à peu du profil type de rédacteur.
Trop souvent, j’ai affaire avec des gens qui ne travaillent que sur brief, ou à l’aide d’un outil pour être sûr d’insérer les bons mots. Ces fameux mots-clés ! Dès que tu parles de cooccurrences, de metamots ou de N-gram, les sourcils se froncent et tu sens vite l’interrogation poindre : c’est les trucs des programmes ?

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Je généralise, mais malheureusement, très souvent les concepts sont mal connus, et très peu utilisés. Attention, je ne prétends pas être à même de tout comprendre en profondeur, il y a des spécialistes pour ça, mais je maîtrise suffisamment le sujet pour m’en servir au quotidien pour la rédaction de contenu, et pour éclairer mes clients.

C’est bien joli, mais l’intention dans tout ça ?

Le SEO n’est pas qu’une question d’optimisation sémantique, c’est aussi l’empathie relative à des lecteurs et leurs attentes. On n’écrit pas que pour « internet » ou Google, il y a des lecteurs derrière chaque texte.

Comment est-ce que je m’y prends pour écrire ?

Tout d’abord, je sais pertinemment que si je veux servir efficacement le référencement d’une entreprise ou d’un client, je dois saisir son univers et ses problématiques. Je dois pouvoir connaître ses « buyer personnas », son produit, ainsi que sa stratégie pour mettre son activité ou son expertise en avant.
En réalité, l’écriture n’est que la phase finale de toute ma démarche. J’analyse, je recoupe, je passe du temps avec le client et sur Semrush (entre autres !). Il s’avère parfois impressionnant de voir à quel point un vendeur connait mal ses clients. Il connait bien son métier, ses produits, mais ne sait pas forcément par quel biais il vend le plus, ou obtient le plus de conversion.
C’est là, que nous rédacteurs, nous devons absolument arriver à avoir la lecture la plus précise qui soit de ses données. On se rend alors vite compte que les compétences les plus utiles pour produire des contenus efficaces, ne se résument pas qu’à un bon style d’écriture, ni une belle plume.
Certes, ça aide énormément, surtout pour se démarquer et rédiger du contenu de qualité, mais ce sont avant tout les capacités d’analyse et de compréhension de l’auditoire qui priment. Beaucoup de textes sont mis en ligne, écrits par un journaliste, et qui finissent dans les bas-fonds des pages de résultats des moteurs de recherches. C’est vrai qu’ils apportent de l’information, mais sans forcément posséder les qualités attendues pour un article ou un contenu en ligne.

Ecrire pour le web est une activité plus complexe qu’il n’y parait

Plus que la rédaction, je crois que c’est la partie analytique qui me plait le plus. En tant que rédacteur j’écris de nombreux textes tous les jours, des milliers de mots quotidiens. Mais ma récréation, c’est quand il me faut fouiller !
La stratégie qu’il faut élaborer pour séduire un auditoire, ou mettre un produit en avant, je trouve ça exaltant. Scruter des dizaines de sites concurrents, compiler des informations, analyser des données et finir par élaborer un plan d’attaque, c’est ce que j’aime le plus. Certains diront qu’il s’agit du travail d’un SEO. Mais à mon sens, le statut de rédacteur freelance oblige à proposer une valeur ajoutée. Je pense que ce type de compétences et de savoir-faire en fait partie.
La recherche de sujets pertinents et porteurs en matière de référencement naturel passe par ces étapes. C’est aussi la raison pour laquelle j’aime bien travailler avec des SEO en charge de projets. On arrive à se servir de nos compétences respectives pour donner vie à des contenus intéressants et porteurs.
Qu’il faille écrire pour un blog, pour des sites d’e-commerce qui proposent des services ou des produits, la nature même des articles est totalement différente. La communication revêt une autre forme. Et c’est cette analyse que j’adore. La rédaction du contenu en découle et se fait presque seule. Presque !

Le rôle des outils d’optimisation sémantique

En fonction de la mission, je n’utilise pas toujours les mêmes outils. Selon le content marketing déjà en place, la visibilité déjà acquise, la nature de l’activité et du site, le prix que le client est prêt à payer, je vais soumettre plusieurs possibilités.
J’utilise au quotidien 1.fr, YourTextGuru, Visiblis et Cocon.Se. Cependant, je ne m’en sers pas pour le même but. D’ailleurs, je ferais un billet à part pour vous donner ma vision de chacun et l’usage que j’en fais.
Ce que j’apprécie, c’est comprendre le fonctionnement de l’outil. J’en ai d’ailleurs boqué quelques-uns, pour avoir essayé des process bizarres. Par exemple, dès que je découvre un nouvel outil, je fais un Lorem Ipsum que je passe dedans. Pourquoi ? Pour voir sa réaction ! A partir de là, je modifie et vois s’il comprend ce qui se passe ensuite.
C’est bizarre, je sais, mais ça me permet de comprendre et de m’approprier chaque fonction. Je n’utilise un outil que quand j’en comprends l’utilité. Je ne vois pas l’intérêt de rédiger une page si je ne sais pas le pouvoir intrinsèque que lui confère l’outil.
De même, qu’il s’agisse de blogs ou de sites marchands, je choisirais l’outil en fonction. Le web et les moteurs de recherches ont des exigences, de même que les clients et les lecteurs. Il faut sans cesse penser à ces trois partis pour produire un contenu efficace, tant en termes de référencement naturel, que de communication ou d’informations délivrées.
C’est la dichotomie mentale à laquelle les rédacteurs web s’affrontent tous les jours ! Comme je vous le disais, produire du contenu, ce n’est pas qu’une question d’écriture ! Chaque texte produit pour internet doit faire l’objet d’une réflexion profonde en amont. On ne traite pas nos sujets comme des journalistes, mais il faut que leur qualité d’écriture soit comparable.

J’adore mon métier de rédacteur web !

Pour les « moldus » du web et du SEO, le statut de freelance est précaire. Il fait peur et soulève souvent des questions :

  • Tu arrives à en vivre ?
  • Mais t’es journaliste en fait ?
  • C’est pas trop dur de trouver des clients ?
  • Mais en fait, t’es aussi commercial ?
    Pour moi, c’est une vraie liberté. Je n’ai jamais apprécié d’être salarié. J’ai toujours mal vécu la hiérarchie, bien à sa place, qui a souvent peur du petit jeune qui pose trop de questions.
    Certes, je n’ai pas de formation académique et suis totalement autodidacte. On m’a tendu la main et facilité les choses au départ. Mais depuis, je considère que je suis en formation continue. Je dévore des tas d’articles, des tas de blogs (aussi bien en français qu’en anglais), je suis Twitter dans la sphère SEO pour me tenir au contact des mouvements et des tendances. Bref, j’essaie sans cesse de monter en compétences au fil du temps.
    Je ne suis jamais passé par quelque plateforme que ce soit pour trouver du travail. Je dois même avouer que les plateformes me faisaient peur au départ, par manque d’assurance et de légitimité. J’ai même fait partie d’une équipe de rédacteurs que j’ai fini par quitter. Définitivement, je préfère ne travailler qu’avec des amis, et en réseau. Je me sens plus libre et plus efficace ainsi.
    Amis rédacteurs, pensez bien à tout ce que j’ai dit. Ne vous contentez pas d’écrire ! Il y a tant à faire. Chaque projet web doit passer par la création de contenu. Il faut donc une ligne éditoriale, de la rédaction SEO optimisée (pléonasme !), de l’analyse concurrentielle, de la recherche d’informations… bref, tout un tas de compétences nécessaires pour se démarquer et se spécialiser.

Aujourd’hui, je suis Nomadwriter

Tout ça me permet aujourd’hui de voyager en travaillant. Pour l’instant, je suis en Amérique latine pour 8 mois, mais en rentrant en France, j’ai bien l’intention de continuer cette démarche en voyageant 2 ou 3 mois par an pour faire la même chose sur d’autres continents.
A chacune de mes étapes, je tache d’échanger avec mes homologues étrangers. Les métiers du web ici sont sous-évalués, et la rédaction web est le parent pauvre de ces métiers. Pour eux, le contenu web se limite souvent à écrire quelques « keywords » répétés, pour conférer un aspect SEO à leur production de contenus.
Quand ils découvrent les possibilités en termes de référencement, ils sont aussi surpris que dubitatifs. Cela dit, j’ai rencontré quelques rédacteurs que j’entends vraiment aider à se démarquer. D’une parce qu’ils en ont les capacités, de deux parce qu’ils le méritent, n’étant vraiment pas reconnus à leur juste valeur.
Je leur explique comment rédiger à l’aide d’outils d’optimisation SEO, parfois il faut les éclairer sur le référencement web, et rendre la stratégie marketing compréhensible. Mais la plupart comprennent très vite l’intérêt !
Je suis donc heureux de pouvoir vivre de ma passion, tout en pouvant tendre la main de temps en temps à un rédacteur ou une rédactrice web pour lui permettre de tirer parti de sa situation.
J’adore mon métier et ma condition de freelance, même si je dois vous le confesser, les expressions « communication digitale », « content marketing » et « techniques de référencement » me donnaient des boutons il y a quelques années encore ! Comme quoi, il ne faut se fermer à rien et laisser la vie nous surprendre !